Dans mon dojo, je propose souvent aux élèves des exercices simples (prises, frappes, parades, etc.) qu'eux ne sont pas capables de réaliser. La frustration s'installe. Ils ne voient pas comment aborder les exercices, pourtant ils n'ont pas l'air si compliqués...
La difficulté vient du fait qu'ils passent sans "voir" et retombent encore dans l'activité explicative de la pensée coutumière. Il est un large éventail de prémisses inexactes sur lesquelles la plupart d'entre eux s'appuient. Or, il arrive rarement de voir ce que l'on regarde et de savoir qu'il n'y a rien de nécessaire à apprendre dans ce qui est facile. Ce qui est facile à comprendre pour les élèves l'est pour l'adversaire aussi.
Se confronter à des impossibilités apparentes nous aide précisément à casser les murs de l'apriorisme. C'est le seul moyen d'influencer petit à petit leur mode de raisonnement, afin de changer le filtre au travers duquel ils voient des choses.
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