samedi 10 septembre 2011

Culture de protectionnisme en Chine

Tout le monde a du entendre parler des hommes et femmes chinois qui pratiquent du Tai Chi au petit matin en plein air. Cette image est devenue presque une icône de l'art de vivre à la chinoise.

Ce que l'on ignore de ces gens, c'est qu'ils pratiquent, qu'ils soient conscients ou non, "en candidature libre" et qu'ils n'ont pas de véritable qualification. En règle générale en Chine, ils doivent attendre au moins 7 ou 8 ans avant d'être "repérés" par le maître (le plus souvent par les assistants de ce dernier). Une fois acceptés en tant qu'élèves, il leur faut encore de nombreuses années pour ensuite devenir disciples. Beaucoup passent leur vie à rester candidats, certains parmi d'autres deviennent par usure "maître des candidats".

Les disciples (élèves internes) s'entraînent quant à eux, dans le domaine du maître ou dans un lieu fermé, à l'intérieur de la porte à l'abri des regards indiscrets, d'où vient l'appellation "interne" (il y a d'autres connotations, mais cela ne nous concerne pas ici.).

De ce fait, en tant qu'étranger, sans aucune préparation, ni piston, ni aucun accompagnement, il est extrêmement difficile de pouvoir intégrer une lignée. En tous cas, il me paraît irréaliste d'obtenir un diplôme digne de ce nom au cours d'un simple voyage de quelques mois (sachant tout de même que ce sont l'offre et la demande qui constituent l'état du marché...).

Bien sûr, je n'ai aucune intention de relever la qualité et le courage de ceux qui ont su tisser un lien de confiance avec un maître là-bas, après de longs séjours ou des voyages réguliers en Chine.

Enfin, cette culture de protectionnisme et de la non-vulgarisation dont personne ne parle est une réalité qui existe bel et bien aujourd'hui, même si les arts martiaux internes se sont répandus à travers le monde.

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