mercredi 18 mai 2011

Au temps de ma gloire professionnelle...

 Avec ma maîtrise en linguistique en poche, je suis entré dans une société de vins et spiritueux. Lors de mon embauche, j'ai raconté plein de boniments pour que l'on m'affecte dans un back-office. Je voulais écarter le risque d'être muté ailleurs et de m'éloigner de mon maître.

 J'ai été attaché à un directeur d'import des spiritueux et m'occupais de la correspondance avec des partenaires européens. Je pensais avoir trouvé un bon plan pour ma carrière professionnelle et entraînement. Mais je me suis vite rendu compte que la vie n'était pas si facile...

 Mon directeur était une vraie bête de travail. Tant que le travail n'était pas fini, on ne pouvait pas sortir du bureau ! Il nous arrivait de rester jusqu'à 23 h avant de nous faire expulser par le gardien de nuit. Il imposait une telle rigueur à son équipe que certaines employées pleuraient dans la salle de café...  Je me suis fait engueuler ô combien de fois ! Mais grâce à lui, j'ai vite appris le métier. C'était mon mentor, mon maître d'affaires. Je me remémore avec nostalgie cette époque où il m'amenait aux bistrots après une dure journée de travail...

 J'ai réussi à négocier avec ce tyran pour me libérer "relativement tôt" deux fois par semaine, sauf en cas d'urgence. Une chose quasiment impossible pour un jeune employé nippon, mais il n'y avait montré aucune opposition. Devant les regards accusateurs et dédaigneux des chefs et sous-chefs, je m'éclipsais discrètement, direction dojo, pour me faire engueuler par mon maître...

 Au fur et à mesure que je montais en grade, le temps passé au dojo et consacré à mon entraînement augmentait sensiblement. Après 8 h de travail, 4 à 8 h d'entraînement par jour, soit 40 h en moyenne par semaine. Pour assurer tout cela, au bout de deux ans, j'ai trouvé un appartement à proximité du dojo (45 min).

 Et lorsque la direction a voulu me proposer un nouveau poste à la succursale de Paris, j'ai décidé de changer d'emploi au grand dam de mes parents. Economiquement parlant, j'aurais mené une belle vie...

 Et oui..., il faut faire un choix dans la vie...

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    En vous lisant une question est venue à moi , je suis passionné d'art martiaux,mais je ne peux faire de cette passion mon activité principal car j'ai un emploi qui me prend du temps , je suis marié depuis peu et je désir profondément fonder une famille.
    Vous avez fait le choix de vous consacrer aux arts martiaux, mais un homme comme moi a t-il sa place dans votre école ?

    ( Veuillez m'excuser pour mon orthographe)

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