mercredi 18 mai 2011

Le Tai Chi rime avec harmonie...

 Le maître de tai chi philosophe macrobiotique à souhait montre à ses élèves des gestes fluides et lents, avec sourire apaisant dans un espace de bien-être. Un moment de détente absolu. Les disciples se transformant en pseudo-bonzes se racontent la vertus de la sagesse...

 TU PARLES, CHARLES !

 Durant mon apprentissage du Tai Chi, je n'avais jamais éprouvé une telle "plénitude"ni avais senti autre chose que la peur et le stress. A un moindre faux pas, à une faute d'inattention, je sentais le regard assassin dans mon dos. Encore heureux de ce "traitement de faveur", car le maître n'avait pour habitude d'être sévère qu'avec ceux qui entraient dans son estime.

 Aux cours réservés aux disciples internes, orages à volonté. Quand il se mettait en colère, une tension avec animosité se dégageant de son corps envahissait la salle d'entraînement. Sa tête devenait rouge comme une tomate, et dans son paroxysme, il tentait de se calmer avec un sourire glacial figé, alors que son corps était chargé et armé pour déclencher un coup fatal. Devant une telle "zenitude" hautement radioactive, les élèves tremblaient des jambes.

 Puis il enchaînait sa colère.
— Tu n'écoutes pas ce que je te dis.
— Tu te fous de ma gueule.
— Rentre chez toi ! (il ne faut jamais partir...)
— Ou je vais te buter ! (C'était rare, mais là, on fait un bond de 3 mètres en général)

 Une fois la pression tombée, il disait, "Je ne doute pas de ton sérieux. Mais on est là pour apprendre à se mettre absolument du côté des vivants, entraînes-toi comme si ta vie se trouvait engagée." Il m'a fallu longtemps avant de comprendre vraiment ce que cela voulait dire...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire