lundi 17 juin 2013

Tui Shou - La seule force dont on a réellement besoin, c'est celle d'affronter la difficulté !

 
Tui Shou à deux mains - un exemple en Xingyi Quan
 
Au temps de mon apprentissage chez mon maître, la séance de Tui Shou avait lieu tous les dimanches de 19h à 23h. C'était un privilège pour les disciples internes de pouvoir y participer.... Mais quant à y rester jusqu'à la fin, c'était une vraie battle !

À force d'erreurs, on ne fait que se faire mutuellement du mal. Mais à force du temps, arrivé à bout de ses forces, on fini normalement par arrêter de recourir à la force. C'est là que le métier commence à rentrer normalement... 

... Faute de quoi, la situation vire vite au cauchemar... 

Devant le maître qui manifeste son mécontentement glacial, la pression monte vite. Surtout quand on gigote inlassablement et ça ne ressemble à rien. Certains bourrins, qui n'arrivent pas à capter l'atmosphère d'indignation silencieuse du maître, en ne proposant rien d'autre qu'un bras de fer se font enguirlander misérablement.  Pire encore, ceux qui tentent de charger le partenaire de leurs propres torts lorsqu'ils se trouvent sur la sellette se font évincer spectaculairement de leur poste et go home la queue entre les jambes (Il y en a qui se tapaient 2 heures de train pour venir, les pauvres)...

Après avoir ainsi exprimé sa juste frustration, le maître opte pour un sourire artificiel figé, mais ne décolère pas pour autant. À la différence d'un bonze-niais qui réciterait, dans un cas pareil, à son petit scarabée quelques phrases de Tao-Te-King, lui, continue à émettre des rayons radioactifs à des kilomètres autour...

Certains ne cachent pas les larmes aux yeux, d'autres rient sardoniquement (de nerf, je précise). La soirée continue... 

Il faut être stoïque les gars ! Just do it ! Surtout on n'arrête pas ! Mais, attention, dès que l'on sent un vent sibérien souffler derrière le dos, on propose autre chose. Sinon, c'est la Catarina !

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