vendredi 20 mai 2011

Devenir maître de sa volonté

 Tous nos exercices de base sont chronophages au goutte à goutte. Un exemple : nous élaborons le Qi (chi) en restant pendant des heures en posture d'arbre avec les bras en l'air, sans bouger. Les jambes tremblent et les bras deviennent aussi lourds que les charges sociales...

 Au travail quotidien, le pratiquant doit se fixer une durée minimale par rapport à son niveau et une fois décidé, l'assumer avec sa propre volonté. Personne ne l'oblige à le faire ni ne le menace avec un bâton s'il abandonne. Ce qui importe, c'est que chacun est libre de décider de continuer ou non, mais il faut toujours assumer ce que l'on a décidé de faire, que ce soit 10 minutes ou 3 heures.

 Ne pas assumer son objectif signifie beaucoup de choses. Abandonner, c'est la mort. Si notre mental a tenu alors que le corps a lâché, il s'agit d'une mort excusable. Car notre volonté n'est pas à remettre en question. Ce qui est inexcusable, c'est d'abandonner mentalement avant même que le corps atteigne ses limites (ce qui est souvent le cas).

 Il y a des gens qui pensent qu'avec un entraînement "militaire", on progresserait plus vite.  Ce n'est pas mon avis. C'est encore de l'assistanat. Mon maître nous disait, "Si vous n'avez pas envie de continuer, arrêtez. De toute façon, ce n'est pas votre truc. Je n'ai rien à faire ici..." De la mesure avant toute chose quand-même, mais bon...

 Notre conscience ne change pas si nous nous faisons dicter notre conduite par le cri extérieur. Ce qui est important encore une fois, c'est que nous avons le choix d'arrêter à tout moment et que notre cri intérieur nous disant le contraire finisse par l'emporter.

 Chaque seconde vécue en conscience change notre réalité et nous fait avancer pour devenir le maître de notre volonté.

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